Les 4 tilleuls de la Cité Arc En Ciel sont morts dignement ce 11 août 2010, sans jamais s'être laissée à supplier ces bourreaux des temps modernes mandatés par cette municipalité sans coeur, sans avoir émis la moindre plainte même quand les tronçonneuses ont morceaux après morceaux tranchées dans leurs chairs et leurs âmes.
Artur Rimbaud disait : "Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin!
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière..."
C'est vrai que ces arbres sentaient bons et rassuraient le quartier par leur simple présence.
Ils ne sont plus et ne seront plus jamais... place à la modernité, place à la construction d'un immeuble sans Histoire, sans Vie et sans âme qui va dénaturer l'idée qui a prévalu à la construction du village Arc En Ciel... et on veut nous faire croire que c'est pour le "Bien Public"?
Non je ne crois que ce soit pour le Bien Public... ou du moins si les instigateurs de ce projet pensent que c'est pour le Bien Public alors ils se trompent car le Bien Public doit permettre d'améliorer les conditions de vie des habitants et non pas les dégrader comme cela sera fatalement le cas ici.
Je crois que ce projet a été fait en l'état par Facilité, par Obstination et par Entêtement.
Une autre voie était possible, elle aurait été belle, elle aurait pu servir d'exemple.
Cette autre voie passait par les conseils de quartiers... Il aurait suffit d'une session de travail avec des représentant du quartier, les services et un cabinet d'architecte pour déterminer le meilleur projet
pour ce quartier car on ne me fera pas croire qu'un projet alernatif n'aurait pas permis de :
- sauver les 4 tilleuls.
- créer un espace de jeux pour les enfants du quartier,
- construire une quinzaine de logements.
Au contraire, ce projet illustre bien qu'aujourd'hui cette démocratie participative soit disant voulu et assumée par l'exécutif municipal n'est que du vent... qu'un trompe l'oeil.
Les feuilles de ces arbres ne tomberont pas cet automne sur le chantier mais mes illusions elles se sont aujourd'hui définitivement envolées.
C. Hazebrouck pour Les amis d'Aulnay
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