Comme promis, revenons sur
le colloque organisé par l'AMGVF (Association des Maires des Grandes Villes de
France) et la CDC (Caisse des Dépôts et Consignation) auquel Les Amis d'Aulnay
ont participé.
Ce colloque réunissait élus, chercheurs et techniciens sur la thématique Subir ou Choisir : la voiture individuelle, le ghetto et l'étalement urbain.
Ce premier article sur notre blog synthétisera les discours d'ouverture, nous reviendrons ensuite plus en détail sur les idées forces ressortis de chaque atelier.
Le colloque a été ouvert par Augustin de Romanet, DG de la CDC qui a expliqué que le rève américain consistant à posséder une maison individuelle, plusieurs voitures et aller faire ses courses dans un supermarché à 12km ne correspondait plus à l'urgence écologique. L'avenir, c'est les éco-quartiers, c'est le commerce de proximité, c'est rapprocher la ville du riverain.
Ce colloque réunissait élus, chercheurs et techniciens sur la thématique Subir ou Choisir : la voiture individuelle, le ghetto et l'étalement urbain.
Ce premier article sur notre blog synthétisera les discours d'ouverture, nous reviendrons ensuite plus en détail sur les idées forces ressortis de chaque atelier.
Le colloque a été ouvert par Augustin de Romanet, DG de la CDC qui a expliqué que le rève américain consistant à posséder une maison individuelle, plusieurs voitures et aller faire ses courses dans un supermarché à 12km ne correspondait plus à l'urgence écologique. L'avenir, c'est les éco-quartiers, c'est le commerce de proximité, c'est rapprocher la ville du riverain.
Il a également expliqué qu'il fallait casser le mythe qu'une ville dense ne pouvait pas être agréable en donnant l'exemple de la cicatrice urbaine qu'est le périphérique parisien.
Si on couvre le périphérique, on permet de densifier la zone en construisant au dessus des logements, des commerces de proximité et des parcs. Cette densification va en outre améliorer l'attractivité de la zone qui est aujourd'hui nulle.
Il a conclut son intervention en expliquant que la mode du tout voiture conduit à une impasse en donnant l'exemple des Pays-bas où la zone allant d'Utrecht à Amsterdam/Rotterdam connait pour la première fois une décroissance de son économie due principalement à la congestion des transports routiers.
M. Destot, maire de Grenoble a rappelé pour sa part que 80% des européens vivent en ville et que donc l'urbanisme est vraiment un phénomène à maîtriser.
Il rappelle également que d'ici 2020, il y aura un doublement de la population des plus de 50 ans et un quadruplement de la population des plus de 70 ans.
La ville de demain devra donc également se penser en terme de services spécifiques à apporter à nos séniors.
Il a indiqué qu'il y a une génération, le français moyen se déplaçait environ de 5km / jour alors qu'aujourd'hui la moyenne est à 40 km/jour. Il faut donc réfléchir afin de limiter les besoins de déplacement de la population pour limiter notamment l'émission importante des gaz à effet de serre générée par ces déplacements.
Il explique que globalement, même s'il y a aujourd'hui une prise de conscience des citoyens par rapport à la pollution émise par les transports individuels (voiture), que cette prise de conscience ne s'est pas encore transformée en acte car nous sommes confronté à un problème sociologique qui a toujours montré la voiture comme le symbole d'une liberté, comme la vision d'un statut social.
Il faudra donc une volonté politique extrêmement forte pour infléchir ces comportements et trouver une solution qui permettra un équilibre entre développement économique, la politique sociale et le développement durable.
Enfin, il est revenu sur la thématique de l'atelier ghetto subi, ghetto choisi en indiquant qu'il fallait absolument traiter les 2 facettes du problèmes. Pour cela, la solution consiste à limiter l'étalement urbain, à privilégier la mixité sociale, à développer les transports en communs et penser les modes de déplacements alternatifs. Il préconise la mise en réseau des collectivités, associations, acteurs économiques pour travailler sur la démarche du PLU / PLH / PDU, ...
A. Rossinot, maire de Nancy a expliqué l'urgence de la situation d'un point de vue écologique et se demande sans brocarder l'ONU, s'il ne faut pas trouver un autre mode de fonctionnement au vu de l'échec de Copenhague.
Il pense que la réponse doit être humaine avant d'être technologique et que pour cela il faut avant tout réconcilier l'humain avec l'urbain et améliorer la capacité de chacun à appréhender le monde tel qu'il se prépare.
Il explique que pour bien faire, il faut faire ensemble mais il faut faire vite. Il se demande si aujourd'hui le temps du politique (loi, décrêt, ..) est bien compatible avec l'urgence écologique.
Il explique avec force que ce n'est pas parce qu'une ville a 5 éco-quartiers que l'on obtient une ville durable, il faut parfois se méfier de ce qui a pour valeur des exemples... Il pense que nous sommes aujourd'hui devant un changement de société, que nous avons la possibilité d'être des acteurs de ce changement et qu'il ne faut surtout pas laisser passer cette chance.
Enfin et pour terminer, il explique qu'aujourd'hui, tout le monde parle de développement durable mais très peu d'écologie comme si le mot était taboo alors que l'écologie est une valeur humaniste et non politique.
Voilà pour cette synthèse des discours introductifs que j'espère la plus fidèle possible, rendez-vous d'ici quelques jours pour la synthèse de chaque atelier.
Source : Les amis d'Aulnay - C. Hazebrouck
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