Nous avons également
assisté durant ce colloque à la restitution des deux autres ateliers et nous
vous livrons ici une synthèse de ce travail.
Tout d'abord, sur le sujet
de la ville compact vs l'étalement urbain. Le rapporteur de cet atelier était P. Rimbert, Premier adjoint au maire de Nantes et vice-président de la Communauté Urbaine de Nantes Métropole.
Sur cet problématique, tous
les intervenants étaient d'accord sur l'importance de limiter l'étalement
urbain. Sur cette problématique, la principale difficulté reste la gouvernance
car les réflexions sur le territoire urbain et les décisions doivent être
prises à la bonne échelle.
Les idées fortes qu'il faut
avoir à l'esprit pour ne pas rater l'objectif restent :
- Révéler et retrouver l'intérêt de la proximité
- Définir les pôles structurants et les relier (notamment par des transports en
commun)
Le modèle du SCOT à Nantes
(55 communes / 5 interco /...) a souvent été cité en exemple.
Il est également
indispensable de travailler la pédagogie car trop souvent le mot densification
reste un mot taboo. La densification doit être abordée avec les habitants.
Il
est important de ne pas commettre l'erreur de faire culpabiliser les habitants
qui sont à priori contre la création de logements (NDLR : le rapporteur a du
entendrez parler d'Aulnay?)) mais travailler avec eux sur des pilotes à valeur
d'exemple.
L'objectif est de prouver qu'en densifiant un quartier on peut y
apporter une meilleure qualité de vie pour l'ensemble des habitants. Cela doit
passer par une adhésion très forte de la population.
D'autre part, la ville,
l'urbanisme, le territoire ne doivent pas être restreintes à une somme de
normes mais doivent se faire grâce à des projets. A ce propos, le rapporteur a
insisté et a terminé son intervention sur le fait que la règle doit permettre
le projet mais qu'il rest impensable que le projet fasse la règle (c'est
malheureusement l'inverse qui est aujourd'hui effectué par notre municipalité
sous l'excuse de l'urgence...)
Enfin, le dernier atelier
dont la thématique était Ghetto subi / Ghetto choisi est venu conclure ce
colloque. Le rapporteur de cet atelier était A. Cahierre, Première adjointe au maire du Havre.
En préambule à ce sujet, il
a été expliqué que le terme ghetto est complètement impropre car nous n'avons
pas en France de Ghetto à l'américaine. D'autre part, le mot ghetto est
réellement à bannir puisqu'il stigmatise et surtout il est trop simplificateur
par rapport à la complexité terrain.
Le rapporteur a tout
d'abord salué le travail de l'ANRU (agence Nationale pour la Rénovation
Urbaine) dont l'action est salutaire pour désenclaver les quartiers en Zones
Urbaines Sensibles. La cible est bien de faire revenir dans ces quartiers les
classes moyennes pour assurer la mixité sociale (NDLR : On comprend mieux
pourquoi l'ANRU s'est montré inflexible sur la création dans le quartier des
3000 de logements en accession à la proppriété... on y reviendra dans les
articles suivants car ce projet va être traité dans le cadre de la prochaine
modification du PLU).
Mais les intervenants ont
insisté sur le fait qu'il ne suffit pas de refaire les murs pour régler les
problèmes.
Il faut également travailler sur le désenclavement géographique et
culturel et surtout arriver à trouver les solutions pour faire baisser le
chomage dans ces quartiers.
Pour cela il faut chercher
l'adéquation entre l'offre et la demande à proximité, l'objectif est que les
habitants puissent s'en sortir sans forcément sortir du quartier. L'idéal n'est
pas d'avoir envie, ni même besoin de changer de quartier mais cela ne se
vérifie que s'il y a une réelle mixité sociale qui s'instaure.
C. Hazebrouck pour Les Amis
d'Aulnay
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