Aubervilliers, Espace Fraternité, Mercredi après-midi. Les enfants suivis par l’association des Femmes relais d’Aulnay sont tout fiers. Leur nouvelle a eu le premier prix.
Sous le chapiteau de l’espace Fraternité à Aubervilliers, une centaine d’enfants de la Seine-Saint-Denis ont reçu, mercredi, les prix du concours Lire-écrire-grandir, organisé par la Caisse d’allocations familiales. Vingt et une associations de soutien scolaire ont participé à l’opération avec comme thème de cette quatrième édition : « Réunis vingt ans plus tard, imaginez la scène de vos retrouvailles ».
Les enfants ont travaillé à la création d’une nouvelle originale lors d’ateliers d’écriture, pendant les vacances scolaires.
L’association des Femmes relais et médiateurs interculturels d’Aulnay-sous-Bois l’a emporté pour la deuxième fois, avec deux associations de Montreuil et de Romainville.
Aïssa Sago, la directrice des Femmes relais, parle d’une « expérience motivante et formidable ». Avec Jean-Luc Jacquot, l’accompagnateur du soutien scolaire, ils ont monté l’atelier spécialement pour le concours. Le groupe d’écoliers a alors réfléchi ensemble à un début de scénario, puis chacun a écrit individuellement une synthèse de la nouvelle. La dernière étape a été la mise en commun pour proposer une histoire fluide, bien construite et bien orthographiée. « On a eu l’idée très vite, raconte Norah. Dans les embouteillages, il y a un accident. Une voiture de police arrive. Soudain, tous se rendent compte qu’ils se sont connus, il y a vingt ans, dans une cité du 93. »
Assa, 10 ans, est une habituée du concours. Elle y a déjà été récompensée il y a deux ans. Cette année, elle a tout fait pour motiver ses camarades. « Je suis un peu triste, l’an prochain je vais au collège et je ne pourrai plus participer aux ateliers », confie-t-elle.
Mais mercredi après-midi, l’heure est à la fête. Fiers de leur victoire, les dix Aulnaysiens brandissent en riant la pancarte où est inscrit leur prix : un séjour à la mer.
Membre du jury, le navigateur Sydney Gavignet, qui vit à La Courneuve, s’est dit « particulièrement touché par l’implication de ces jeunes dans le travail d’écriture »
Source : Le Parisien - Alice Hancquart - Le 3 juin 2011
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