Qu'une association à vocation citoyenne se mêle des affaires de la Ville, et déjà elle tombe sous les foudres du premier magistrat de la Ville, lors de sa première participation à une réunion élus / collectif de citoyens.
Telle est la conclusion,
aux termes d'une discussion qui avait commencé à s'engager, hier soir à la
réunion avec le collectif PLU, entre le Maire et le représentant de
l'association "les Amis d'Aulnay".
Les explications à cette altercation ne sont pas nombreuses, mais il n'en sera pas fait état ici.
Même si cette réaction
était prévue par notre représentant, elle n'en était pas moins hors de propos,
le but de la soirée n'étant pas, en effet , de faire un procès d'intention à
l'encontre de notre association, mais bien d'évoquer ensemble le dossier du
PLU. Un partenaire du collectif a rappelé à juste titre que l'association
"les Amis d'Aulnay" avait été accueillie au sein du collectif , d'une
part pour la justesse de son analyse du dossier PLU, pour la participation au
travers de son blog au débat sur l'habitat et d'autre part sur le simple fait
que parmi ses adhérents certains sont impactés par les projets PLU.
Il est donc normal et
légitime de participer au collectif, d'être associé à la vie de celui-ci.
Mais l'association ne va
pas s'étendre plus longuement sur cette polémique de bas étage, et préfère se
consacrer à l'essentiel du débat qui anime notre ville ces derniers temps.
Nous consacrerons donc
notre énergie et notre intelligence à la poursuite du débat, le souhaitant
enfin digne dans sa forme et riche sur le fond.
Nous pensons sincèrement
qu'une bonne révision du PLU peut se construire collectivement, en laissant
ensuite, bien évidemment, aux élus le soin de valider le dossier. Ni plus, ni
moins.
Pour en revenir à la
réunion, ce que nous avons noté hier soir, c'est le point de vue des membres du
collectif :
1- qui ne sont pas contre la construction de logements nouveaux, mais à
condition de veiller à ne pas atteindre des hauteurs hors de proportion par
rapport au paysage pavillonnaire environnant, de façon à ne pas trop le
dénaturer.
2- qui ont considéré les idées de solutions proposées par la
municipalité comme de l'argent comptant
et comme étant les projets finaux, alors
que rien n'était arrêté et définitif selon les propos du Maire. Erreur de
communication manifeste, selon nous.
3- la demande d'ouverture d'une vraie concertation, en utilisant notamment
des "cahiers de concertation"
4- à la question du Maire qui était de nous demander de répondre sur quels
terrains construire, le collectif a répondu que la procédure de révision du PLU
serait l'outil qui apportera la solution à cette question.
5- Nous avons senti un Maire sur la défensive, dont le ton de la voix
montait au fur et à mesure que le temps passait. Mais nous n'étions pas là pour
faire son procès, loin s'en faut mais bien au contraire pour dialoguer dans un
respect mutuel.
6- qu'au final, la Ville a été trop rapide dans l'élaboration de son
projet, parlant déjà de solutions avant même que le besoin de logement soit
bien compris par tout le monde.
Ce qui nous fait dire que la méthode d'atteler la charrue avant les boeufs
n'était pas bonne, et qu'il aurait mieux valu beaucoup plus d'explications en
amont, avant même d'aborder la méthode permettant d'aboutir à la modification
du PLU, et celle, à venir, de la révision. Plus de sensibilisation en amont,
jusqu'à obtenir la certitude que tout le monde a bien compris les enjeux.
7- De plus, nous savons
tous que ce sont les élus qui décideront, mais le souhait c'est d'avoir au
moins eu un débat constructif, tenant compte à la fois des avis et des
possibilités offertes.
Nous retenons en tant
qu'association la proposition de se servir d'un cabinet extérieur pour aider à
l'animation et à la construction du débat et qui nous semble une bonne
proposition, le cabinet étant garant de la neutralité. Et même s'il fallait
payer 250.000 ou 300.000 euros, cela ne nous choquerait pas, vu l'ampleur de la
procédure prévue. Après tout, "Qui veut la fin, veut les moyens".
Et ses enjeux, quels
sont-ils ? C'est le "pourquoi" d'une méthode que nous proposons pour
avancer.
En voici les points :
Qui ?
Quoi ?
Où ?
Quand ?
Comment ?
Pourquoi ?
Répondre à ces questions
et pas forcément dans l'ordre précité, ensemble, autour d'une table, par le
truchement d'un site ou autre forme de communication revient à résoudre
l'équation posée à la Ville aujourd'hui.
Nous y reviendrons
certainement plus tard, en abordant les questions point par point, en faisant
part de notre point de vue.
Nous exigeons également
la transmission du programme local de l'habitat (PLH), document rendu obligatoire par la loi et qui servira à
enrichir notoirement le débat.
PS ( comme post-scriptum ) : je viens de recevoir le livre publié par L'ADELS intitulé "Conception citoyenne en urbanisme, la méthode du Community planning". A peine déballé, je suis déjà emballé........
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